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Le français : langue olympique.

 

Français ou francophones ont assuré à la langue française, dès le renouveau du sport à la fin du XIXème siècle, une place prépondérante et durable au sein du mouvement sportif international.

Le Français, première langue officielle et historique du CIO, bénéficie d’une prééminence dans les langues du sport.

 

Plus que la plupart des institutions internationales, le Mouvement olympique reste attaché à la langue de Molière comme le stipule l'artcile 23 de la Charte Olympiques : "les langues officielles du Comité International Olympique sont le français et l'anglais".

Un autre article stipule qu’en cas de divergence entre le texte français et le texte anglais de la Charte olympique et de tout autre document du CIO, le texte français fera foi sauf disposition expresse écrite contraire.

Même si en 1954, la Session décidait ainsi

« qu’à l’avenir les membres du CIO nouvellement nommés devront avoir une connaissance suffisante de la langue française ou anglaise, ou des deux », cela n’a pas empêché le français de décroître face à l’anglais. C’est la conséquence de la mondialisation, d’un repositionnement de la France sur la scène internationale (avec la perte des colonies) et l’illustration des difficultés de la francophonie.

Attention, le français est en danger aux Jeux Olympiques de Londres !

Le respect effectif de l’usage et de la visibilité de la langue de Pierre de Coubertin dans la signalétique, les annonces et la documentation officielle des Jeux Olympiques ne va pas de soi,  comme lorsque la traduction des étiquettes des produits vendus dans le parc olympique laisse circonspect : “Turquie et bacon” pour “turkey (dinde en anglais) and bacon”.

Pour veiller au respect de la Charte en matière de langue, l'Organisation Internationale de la Francophonie nomme, pour chaque olympiade, un Grand témoin de la Francophonie. Sa principale mission est d’observer l’usage du français pendant toute la durée des Jeux pour en faire un rapport détaillé adressé au Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf. Ce rapport est rendu public.


Lors des Jeux Olympiques de Londres 2012; c’est Son Excellence Madame Michaelle Jean, ancienne Gouverneure Générale du Canada qui assurait cette fonction.

Monsieur Abdou Diouf, Secrétaire général de la francophonie, désigne Son Excellence Madame Michaelle Jean Grand témoin de la francophonie pour les JO de Londres. 

Dans son rapport, Madame Michaelle Jean souligne le fait que le français n’est pas reconnu par le grand public comme langue officielle des Jeux Olympiques : cela illustre bien la diminution de la place de notre langue dans l’esprit olympique.

Pour lutter contre cela et renforcer la présence du français aux Jeux Olympiques de Londres, les équipes du Grand Témoin de la Francophonie ont dû négocier chaque signalétique avec les organisateurs britanniques, pas vraiment enclins à la francophilie tel que le “Welcome-Bienvenue” à l’entrée du parc olympique ou un “guide du spectateur” en français.

Après avoir obtenu gain de cause sur la signalétique, Michaelle Jean décide de créer une marque pour renforcer, d’une autre manière, la visibilité de notre langue pendant les olympiades de Londres : “Le français j’adore !”
Pour lancer la campagne "Le Français, j'adore !" et à l'occasion de la journée internationale de la francophonie, un grand concert francophone s’est déroulé le 17 mars 2012 à Trafalgar Square (Londres)

Pour promouvoir la langue, une stratégie fut mise en place. Elle se décline en trois principaux points :

 

  • La mise en place d’une programmation artistique et événementielle francophone à Londres, pendant toute la durée des Jeux Olympiques et Paralympiques (concerts, expositions, spectacles, gastronomie,...) Ces événements furent rassemblés et promus auprès du grand public dans un document de quatre pages, diffusé à 30 000 exemplaires en français et en anglais.

 
  • La production de centaine de milliers d’objets promotionnels pour assurer la visibilité de la marque « Le français j’adore ! » : épinglettes, tatouages, accessoires et autocollants pour téléphones portables, T-shirts, sacs à dos, kakémonos, totems, affiches et cartes postales.

 
  • La mise en place d’un partenariat avec plusieurs maisons olympiques francophones (suisse, canadienne ou la toute première maison de l’Afrique)

Même si les anglais ne furent pas enclins immédiatement à une présence de la langue française lors des olympiades : ils ont montré aux yeux du monde que le français était bien présent et qu’ils souhaitaient respecter la charte olympique car l’entrée dans le stade olympique de Sa Majesté la reine Élisabeth II, lors de la cérémonie d’ouverture, fut annoncée en français puis en anglais, ce qui a provoqué un réel choc dans l’opinion publique britannique.

Court-métrage diffusé lors de la cérémonie d'ouverture le 27 Juillet 2012 (entrée de sa Majesté la reine à 5:18).

Lors des Jeux Olympiques de Londres, la langue de Molière fut plus que jamais présente dans la compétition. Notre langue était bien visible sur l’ensemble des panneaux d’informations, des panneaux directionnels mais c’est grâce aux actions innovantes et différentes mises en place par le Grand Témoin de la Francophonie que notre langue s’est véritablement faite remarquer lors de ces olympiades.

L’anglais est désormais la langue prépondérante des Jeux Olympiques, mais le français peut s’illustrer par des activités culturelles en marge des compétitions sportives. Notre langue est désormais, en partie, celle du divertissement autour des Jeux Olympiques.

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